Ces amis et partenaires dans la comédie The Curse révèlent les véritables intentions de leur série, parlent d’un scandale viral pendant les Oscars qui finalement n’en est pas un, et pourquoi l’un d’entre eux a dû changer de nom.
Le projet The Curse commence par une véritable malédiction, ou du moins, une menace de malédiction. Alors que Nathan quitte le Canada pour s’installer à Los Angeles en 2009, une femme l’aborde dans la rue pour lui demander de l’aide. Il lui répond qu’il n’a pas d’argent sur lui, et elle lui dit « Je te maudis ».
Cette anecdote, décrite par Fielder à son ami Benny Safdie, est à l’origine de l’une des séries les plus surprenantes et les plus novatrices de ces dernières années. Fielder, dont les interprétations dans des émissions comme The Rehearsal de HBO lui ont valu une fan base dévouée (dont Christopher Nolan), et Safdie (qui, avec son frère et ex-partenaire réalisateur Josh, a réalisé Uncut Gems) ont concocté une comédie noire amère qui tourne en dérision les programmes de HGTV.
Le duo se met dans la peau de deux amis d’enfance – l’un d’eux, Asher Siegel (Fielder), est une star en herbe de la télé-réalité, naïf et affligé d’un micropénis – qui réalise un pilote sur un couple qui tente de créer un village de maisons écologiques dans le désert du Nouveau-Mexique. Pour jouer le rôle de Whitney, la femme d’Asher, militante de la justice sociale et en proie à une profonde insécurité, Fielder a fait appel à son amie Emma Stone. (Emma Stone est dans la réalité mariée à Dave McCary, producteur exécutif de The Curse et ancien scénariste du Saturday Night Live, tandis que Fielder entretient une relation à long terme avec Amber Schaeffer, réalisatrice pour Jimmy Kimmel Live! et le SNL). Stone, 35 ans, rejoint la production alors qu’elle vient de terminer le tournage de Poor Things, le long métrage qui lui fera remporter son second Oscar.
S’il existait aux Emmy une catégorie pour les “séries les plus déconcertantes et hilarantes”, The Curse y aurait toute sa place. Mais la série – qui s’est achevée le 12 janvier sur Showtime et s’est terminée par un dixième épisode d’une heure – concoure dans les catégories des séries dramatiques. Quiconque a regardé The Curse jusqu’à son final époustouflant sait qu’il n’y avait rien de bien léger dans le sujet traité. (Enfin, rien, sauf Asher lui-même. Si vous avez regardé, vous savez).
Fielder, 40 ans, et Stone se sont retrouvés le 13 avril à Santa Fe, à seulement 25 km d’Española, où se déroule l’histoire de The Curse. C’est là, autour d’enchiladas de poulet au chili vert dans un restaurant local appelé Cafe Castro, qu’ils ont raconté au Hollywood Reporter tous les secrets de la création d’une série télévisée qui change la donne.
Emma, vos deux interprétations de cette année – Bella dans Poor Things et Whitney dans The Curse – vous ont exposé d’une manière très vulnérable.
EMMA STONE – Nathan est assis là, en train de me sourire.
NATHAN FIELDER – Je suis d’accord. Je suis d’accord avec ce qu’il dit.
Vous sentez-vous attirée par ce genre de rôles – ceux qui rendent votre quotidien de travail presque effrayant ?
STONE – Je suppose que oui, d’une certaine manière. Mais ces deux rôles sont aussi complètement différents, et c’était agréable de les jouer la même année. Dans Poor Things, je joue la femme la plus pure, la plus vraie, qui ne juge rien. Et puis ici c’est l’inverse : mon personnage dans The Curse est tout en masques, en cachettes, en jugements, en dégoût de soi, en manque de confiance, et tout ce qui va avec.