Emma et Yorgos Lanthimos font l’objet d’un article et d’une interview inédite menée par le New York Times, afin de promouvoir leur film ‘Poor Things’. Réalisée après la fin de la grève de la SAG-AFTRA, ils ont eu l’autorisation de discuter sans tabous du film et de ses scènes clés.
Découvrez également des portraits inédits réalisés à cette occasion, et disponibles dans la galerie du site :





Emma Stone et Yorgos Lanthimos ont tout et rien en commun
“Je suis une fille de l’Arizona, et c’est un mec d’Athènes. Je ne sais pas comment ça a réussi à fonctionner”, dit-elle. Leur dernier projet, “Poor Things”, pourrait être récompensé par un Oscar.
Ce n’est pas rien d’avoir la faculté de pleurer devant une caméra. Emma Stone en est capable. Et même si elle n’a pas envie de pleurer au beau milieu d’une interview, c’est pourtant ce qui est en train de se produire.
« Je suis décidément une vraie comédienne, qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? » dit-elle, les yeux remplis de larmes.
Nous sommes à la mi-novembre à Los Angeles, et nous déjeunons avec Yorgos Lanthimos, le réalisateur Grec avec lequel Stone a tourné ses comédies les plus cocasses, comme ‘The Favourite’, et maintenant ‘Poor Things’, qui a remporté le Lion d’Or à la Mostra de Venise en septembre dernier, et qui est pressenti pour être un acteur majeur des Oscars après sa sortie le 8 décembre. Adapté du roman d’Alasdair Gray, ‘Poor Things’ met Stone en scène dans le rôle de Bella Baxter, et ça pourrait devenir le scénario le plus scandaleux de cette année cinématographique : prisonnière d’un mariage malheureux, elle se jette d’un pont et est ressuscitée par un savant fou (Willem Dafoe), qui échange son cerveau contre celui de son futur enfant.
Stone possède de nombreuses scènes comiques, jouant ce rôle de femme adulte possédant l’esprit d’un enfant, mais l’arc narratif de Bella est pourtant à couper le souffle : tandis qu’elle essaye de trouver son indépendance en découvrant ses émotions, puis en s’éveillant peu à peu à la sexualité et à la politique, Bella doit faire face à des prétendants malchanceux (incarnés par Mark Ruffalo et Ramy Youssef), attirés par son esprit anticonformiste et cherchant par la même occasion à la posséder. C’est un personnage qui a particulièrement compté pour Stone – « Je l’aime tellement » me dit-elle, et elle essaye de dire avec humour que de parler de ce film l’a parfois émue aux larmes.
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